Le New York de Julia Wertz

Si je devais faire un classement des meilleures lectures de la terre, j’y listerais sans aucun doute un bon nombre de BD tant il y a de petites pépites. Et dans le top 3 de mes auteurs chouchous (mis à jour hier) : please meet Julia Wertz ! 

Il m’arrive assez régulièrement d’aller en librairie (oui, ou à la Fnac, ça va hein) sans idée précise de ce que je recherche, juste parce que j’ai envie de lire quelque chose de nouveau. Je commence par les beaux livres, puis les livres d’histoire, les livres anglophones (chick lit’ en bonne place), et je finis immanquablement au rayon BD. Je passe des plombes à trifouiller dans les rayonnages, pour trouver la couverture et le dessin qui vont me donner envie de rentrer chez moi en courant pour me plonger dedans.

Et c’est comme ça que je suis tombée sur le Whiskey & New York (Drinking at the movies, en V.O.) de Julia Wertz, il y a un peu plus de trois ans. Le titre, la couv’, le dessin faussement enfantin et les premières pages sur l’installation de l’auteure à New York à l’automne 2007 : combo gagnant, je l’ai embarqué et je l’ai dévoré.

Avec une bonne tonne d’auto-dérision, Julia Wertz arrive à faire passer les blagues les plus drôles de la terre sur toutes les petites looses de son quotidien. Pour que vous vous fassiez une idée, parmi les bulles qui m’ont bien fait rire :

Dans la foulée, je me suis précipitée sur ses autres titres : The Infinite Wait (qui vient de paraître en français, titré L’attente Infinie) et les deux tomes de The Fart Party (réunis dans un Museum of Mistakes, dont il n’existe pas de trad’ en français pour le moment.)

Je n’écrirais pas ce post si ce n’était pour vous recommander bien chaudement de lire tout ça, et si le Whiskey et New York est pour l’instant en rupture, la V.O. Drinking at the movies ressort très bientôt, avec quelques planches supplémentaires. Petit bonus: vous pouvez les commander directement sur son site, ou même allez shopper de jolies choses sur sa page Etsy.

Dernière info que je voulais partager avec vous, mais pas la moindre : Julia Wertz tient également une chronique pour le magazine New Yorker, joliment intitulée The N.Y.C. Mistery Hour, dans laquelle elle revient sur des anecdotes historiques (et souvent peu connues) de sa ville d’adoption. Dernière publication en date : la charmante histoire de la gloire passée des cinémas de Greenpoint (que vous pouvez lire par ). Elle s’est aussi penchée sur les origines de Bottle Beach et Dead Horse Bay (par ici), ou encore le grand mystère du nettoyage des rues new-yorkaises (ici encore). Mais ma préférée jusque là, c’est celle sur la grande prohibition des flippers, dans les années 30 (j’en connais qui auraient bien été attristés, si elle avait perduré) :

  
Allez, on est lundi et il fait si froid, vous prendrez bien une petite BD à dévorer sous une bonne couverture ?