Uma primavera portuguesa

Allez-y, regardez par la fenêtre. Vous les voyez, vous, ces petits rayons de soleil encore un peu timides, essayer de s’installer ? Moyen moyen, hein. Ben oui, parce que si le printemps a réussi à franchir l’étape du calendrier, c’est pas encore tout à fait ça, quand on regarde par la fenêtre. Début de soluce :  essayer d’importer la chaleur du Portugal, avec le « printemps culturel portugais ».

Et là, vous vous demandez bien ce que c’est que ce truc, le « printemps culturel portugais », n’est-ce pas ?

Petite présentation historique, d’abord, pour que vous compreniez tout : en 1942, l’homme d’affaires et collectionneur d’art Calouste Gulbenkian s’installe à Lisbonne, où il finira sa vie. Suivant la lettre de son testament, une fondation éponyme et dédiée notamment à l’art moderne y est créée, laquelle dépêchera quelques temps plus tard des délégations à Londres, et à Paris. Et c’est cette dernière, fière de ses 50 ans de présence dans notre capitale chérie, qui co-organise avec plusieurs institutions parisiennes tout un nombre d’évènements visant à mettre la culture portugaise sur le devant de la scène : le Printemps Culturel Portugais (vous l’avez).

Au programme, notamment : la photographe Helena Almeida au Jeu de Paume50 ans d’architecture portugaise à la Cité de l’architecture et du patrimoine, et surtout, Amadeo de Souza Cardoso au Grand Palais. Le programme complet, c’est par , mais s’il ne fallait en choisir qu’un : ne loupez pas Cardoso !

Contemporain de Modigliani et des Delaunay, qu’il côtoie durant ses années parisiennes, cet inclassable – qui refuse les étiquettes – est  présenté comme le « secret le mieux gardé de la culture portugaise ». Et pour vous mettre dans le bain, la Fondation Gulbenkian-Paris vous propose même une page Amadeo à Paris sur Facebook, pour vous présenter au fil des jours la vie et le parcours artistique de mon peut-être futur nouveau chouchou.

Et après tout ça, pour prolonger votre voyage au bord du Tage, vous pourrez toujours passer piocher un pastel de nata chez Comme à Lisbonne – ou mieux encore, vous poser dans leur Tasca attenante, avec Mariza vissée sur les oreilles.

Belle façon, en ce 25 avril, de fêter le 42ème anniversaire de la révolution des oeillets, non ?