Cette semaine, le hip-hop règne sur le royaume du clip

Le nez encore dans mon café, je découvre ce matin la dernière bombe de Kendrick Lamar, Humble. La matinée n’est pas achevée que c’est sur le clip de Dis Generation que mes yeux s’écarquillent de nouveau. Un gros vendredi dans le monde du hip-hop, qui est sans compter le superbe clip de No Refuge, né de la collaboration entre le duo électro Parisi et RZA, sorti un peu plus tôt cette semaine. Wa-hou.

Avant qu’on invente ce fichu concept de « génération Y », l’identifiant des gens (un peu) vieux comme moi, c’était plutôt « génération MTV » (parce que, née en 1981, la chaîne allait accompagner l’enfance et l’adolescence de tous les eighties and nineties kids – je précise pour les petits.) Et franchement, non seulement ça avait plus de gueule, mais c’était d’autant plus vrai que pour beaucoup de ceux de ma génération, le son et l’image sont indissociables : une bonne chanson, c’est aussi un bon clip (et vice versa.) Et bien souvent, des chansons qui peuvent paraître un peu quelconque finissent quand même dans mon iPod parce que le clip m’a mis une claque (et inversement.)

C’est donc toute biberonnée aux clips de Michael Jackson que toujours aujourd’hui, chaque fois qu’un nouveau single me tente, mon premier réflexe est d’aller chercher le clip sur Youtube plutôt que d’aller l’écouter en streaming sur d’autres plateformes. Et ce matin, j’en ai pris plein les mirettes.

Acte I : Kendrick Lamar, Humble

Une semaine à peine après avoir annoncé la sortie d’un quatrième album, Kendrick Lamar a uploadé -sans prévenir- sur sa chaîne Youtube le clip d’un nouveau titre, intitulé Humble. Imagerie messianique, injonction à l’humilité et photoshop bashing, pour une sacré claque visuelle.

A peine le temps de digérer ces 3 minutes 03 ce matin, que les pionniers d’A Tribe Called Quest se joignaient à la fête.

Acte II : A Tribe Called Quest, Dis Generation

En novembre dernier, A Tribe Called Quest mettait fin à 18 ans d’absence avec la sortie d’un nouvel album (sur lequel Phife Dawg, membre fondateur décédé quelques mois plus tôt, a néanmoins pu travailler.) Après l’hymne anti-Trump We the People, la tribu prône l’intemporalité des artistes hip-hop (« You can’t define us, XY us, or Z us« , suivi quelques couplets plus tard d’un big up à quelques nouvaux entrants, dont… « Kendrick », tiens.) Le tout en noir et blanc.

Bim, deuxième claque de ma journée, alors qu’était  passé un peu plus inaperçu, en début de semaine, la collaboration entre les frangins de Parisi et RZA.

Acte III : Parisi feat. RZA, No Refuge

Last but not least, quand RZA (tête pensante du Wu Tang) pose sa voix sur le morceau de deux frangins italiens venus de l’électro, ça donne un titre engagé contre la politique de Donald Trump (« let’s make america great again, but not a place that’s filled with bigotry, racism and hate again« ) et surtout, un titre en faveur des réfugiés. Un message porté par une énorme chorégraphie, au milieu du désert.

Bonus non négligeable : l’ensemble des sommes collectées par les streams et téléchargements de ce titre sont reversées au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Et ça, c’est la meilleure des raisons pour l’écouter en boucle.

Bon week-end, peeps!